Les cellules restent au coeur de la vie des corps reliées par le fasciae et l’interstitium
Afin de construire les organismes complexes constituant les corps, les cellules eucaryotes des champignons, des végétaux et des animaux ont développés des structures matricielles extrêmement diversifiées dont le système fascial humain est certainement un des plus abouti. Afin de découvrir cette grande aventure de la vie, l’excellent ouvrage du biologiste Éric Karsenti, « Aux sources de la vie, de la cellule à l’être humain » propose un tour d’’horizon des hypothèses sur l’origine des premières cellules à la lumière de la théorie de l’auto-organisation. De Alan Turing à Ilya Prigogine, vous pourrez vous familiariser avec l’histoire étonnante de l’émergence de la physique quantique dans l’étude du vivant.
Le petit opus de Jean-Jacques Kupiec et Pierre Sonigo, « Ni dieu, ni gène », nous propose une relecture des théories biologiques actuelles pour mettre en perspective le dogme central du gène « tout-puissant ». Ou comment nos cellules interagissent avec leur environnement interstitiel sans déterminisme génétique totalitaire…
Inspirés par leurs recherches en microbiologie menées dès les années 1960, Lynn Margulis et son fils Dorion Sagan nous invitent à découvrir l’environnement de la Terre primitive, véritable creuset ayant produit un foisonnement inimaginable de micro-organismes en lutte permanente pour leur survie. En explorant les ressorts de leurs mécanismes intime, ils lèvent une partie du voile recouvrant l’origine des cellules eucaryotes en insistant particulièrement sur les associations symbiotiques qui seraient à l’origine des chloroplastes des plantes et des mitochondries, véritables centrales énergétiques intracellulaires. Cette endosymbiose trouve un écho avec notre microbiote qu’il soit intestinal, buccal, ou cutané, véritable allié immunitaire sans lequel nous ne pourrions survivre dans « l’Univers bactériel » qui nous entoure…
Dans cet ouvrage de synthèse, l’auteur Lee Know nous apporte les éléments essentiels à la découverte de cette nouvelle approche de la médecine centrée sur les mitochondries. Centrales énergétiques de nos cellules, démultipliant nos capacités vitales, ces dernières sont au coeur de la régulation métabolique et endocrinienne et in fine de la vie puisqu’elles initient le signal apoptotique. Pour fournit qu’il soit, il ne révèle qu’une partie des perspectives de ce nouveau champ d’investigation pour lequel le nombre de publications qui lui sont consacré ne cessent de croitre…
Autrefois cantonné à notre intestin et affecté à notre seule digestion, l’influence de notre microbiote sur l’ensemble de notre organisme engendre un changement de perspective dans la définition même de notre identité. C’est à ce changement de paradigme corporel que nous amène ce livre tiré de la thèse de docteur en philosophie des sciences de Thomas Pradeu : « limite de soi, immunité et identité biologique ».
Pour découvrir l’épopée du corps humain et de sa construction progressive tout au long de l’évolution, Neil Shubin nous entraine avec « Au commencement était le poisson » dans une leçon d’anatomie ébouriffante à la découverte de la genèse de nos organes. Où l’on apprend l’importance des structures fasciales, résistantes au temps et souvent les seules à subsister des corps fossilisés.
Le syndrôme métabolique, épidémie de civilisation engendrant excès de cholestérols, diabète, maladies cardiovasculaires et pathologies dégénératives conjonctives (arthrites, arthrose, ostéoporose…) et neurologiques (tremblements essentiels, Parkinson, Alzheimer…) voir certains cancers, est devenu un enjeu des politiques de santé publique. Le paléoanthropologue Daniel Lieberman nous invite à un retour dans le temps pour comprendre les origines évolutives de notre corps et les enjeux sociaux de notre dysévolution. Pour comprendre et adapter notre style vie moderne en répondant aux besoins biologiques de nos cellules et de leur support fascial et interstitiel…
Avec Bruce Lipton auteur de » Biologie des croyances « , vous découvrirez l’influence de l’environnement sur notre corps et son micro-environnement interstitiel et tout particulièrement des facteurs psycho-sociaux sur notre système nerveux. Les réactions émotionnelles, consécutives aux signaux que notre organisme perçoit de son environnement, vont in fine modifier l’équilibre interstitiel dans lequel baignent nos cellules dont la membrane plasmique joue le rôle d’un véritable intégrateur, ordinateur microscopique, déclenchant l’adaptation du programme cellulaire.