L’orrganisateur de cet évènement, Christophe CHIQUET, tient à remercier Rui FARIA pour sa traduction des propos de la Pr Carla STECCO et Jean Gaël BERNAL pour la captation audiovisuelle et le montage audiovisuel.
Tous nos remerciements également à l’équipe de Yohan VARIN du Novotel Rouen Centre Cathédrale dont la salle des Consuls a accueilli la masterclasse MUNZ FLOOR et l’entretien-débat qui suivi.
L’entretien-débat entre Alexandre MUNZ et la Pr Carla STECCO, auquel un certain nombre d’entre vous ont pu assisté, a révélé l’intérêt grandissant pour le système fascial !
Une premier temps fort extrait de ces quelques deux heures d’échanges à bâtons rompus concerne le fascia thoraxo-lombaire :
Le fascia thoraco-lombaire abordé dans cette partie est une région du système fascial recouvrant et enveloppant la région lombaire et recouvrant la face postérieure du sacrum. Formant une continuité entre les muscles du tronc, notamment du latissimus dorsi et des erector spinae, et ceux des membres inférieurs, tout particulièrement le gluteus maximus et les ischiocruraux, il transmet les contraintes mécaniques homolatérales et controlatérales pour permettre la dynamique des spirales propre à la marche et à la course.
Il joue également un rôle postural en maintenant, à moindre effort, la lordose lombaire caractéristique de la bipédie, raison pour laquelle il est particulièrement développé chez l’homme.

A la fin de cet extrait, la Pr Stecco aborde une propriété importante du système fascial. En effet, si un fascia est constitué de fibres de collagènes qui tissent une trame relativement inextensible, le système fascial se compose d’une structure feuilletée entre les couches desquelles les fines lames de liquide interstitiel permettent le glissement des fascias entre eux. La souplesse et surtout l’élasticité nécessaire aux mouvements cycliques de la locomotion est permise par les propriétés viscoélastiques de ce système composite dépendant des qualités rhéologiques des plans liquidiens interstitiels. Si l’hystéresis, qui détermine la déperdition d’énergie au cours de chaque cycle de mouvement, est faible, l’énergie musculaire nécessaire au mouvement sera moindre grâce à l’énergie rendue lors du retour élastique passif.
L’athlète dépensera moins d’énergie, la libération d’énergie sous forme de chaleur sera faible et la transpiration, nécessaire pour absorber cette augmentation de la température corporelle, également.

D’autres épisodes suivront ces prochaines semaines…